Résumé

Introduction : L’accident par brûlure constitue, chez l’enfant, la troisième cause de traumatisme physique après les chutes et les coupures. Il représente une véritable épreuve pour l’enfant car il entraine des séquelles esthétiques, fonctionnelles et psychologiques. Problématique : Le changement d’apparence physique ainsi que toutes les contraintes engendrées par la prise en charge de la brûlure peuvent constituer un obstacle aux relations interpersonnelles et induire des troubles du comportement social chez l’enfant. Le physiothérapeute y est confronté car il suit l’enfant sur le long terme. Une relation thérapeutique conflictuelle peut amener l’enfant à refuser les soins, ce qui peut aboutir à de graves conséquences esthétiques et fonctionnelles. Objectif : Déterminer si un traumatisme par brûlure engendre des troubles du comportement social chez l’enfant et l’adolescent. Méthode : Une recherche systématique de la littérature a été effectuée sur sept bases de données jusqu’en octobre 2012. La qualité méthodologique des articles a ensuite été analysée avec la grille McMaster de Law et al. (1998). Résultats : Cinq études transversales ont été sélectionnées. L’analyse des résultats, influencés par de nombreuses variables, a démontré que les enfants brûlés sont peu à risque de développer des troubles externes mais font preuve de moins bonnes compétences sociales jusqu’à huit ans post-brûlure. Conclusion : De bonnes perspectives d’avenir quant à la réhabilitation sociale de l’enfant brûlé se dégagent de notre analyse. Cependant, le physiothérapeute doit tenir un rôle préventif d’une part en dépistant les signes précurseurs d’un comportement social inadéquat chez l’enfant brûlé et d’autre part en favorisant l’expression de ses émotions.

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