Résumé

La mammographie est une technique d’imagerie permettant la visualisation de pathologies bénignes ou malignes. Selon l’Office Fédéral de la Santé Publique, le cancer du sein touche désormais une femme sur huit et représente la première cause de mortalité chez la femme. Par conséquent, un programme de dépistage concernant toutes les femmes de plus de cinquante ans a été mis en place. De ce fait, il est indispensable de garantir un examen de qualité avec la dose la plus faible possible. Ces conditions dépendent du choix des paramètres (couple anode/filtre, tension et charge) à disposition du technicien en radiologie médicale. Dans le cadre clinique, la majorité des techniciens ont recours au mode automatique préprogrammé sur l’appareil. Le but de notre recherche est de vérifier que ces constantes sont adaptées. Nous avons réalisé nos mesures sur trois mammographes numériques différents. Un dosimètre a permis de quantifier la dose délivrée et les épaisseurs de sein ont été simulées par un fantôme. En passant par le mode manuel et en faisant varier un paramètre à la fois, nous avons pu déterminer le couple anode/filtre, la tension et la charge les plus appropriés. Les résultats montrent que les paramètres de deux mammographes sur lesquels nous avons réalisé nos mesures peuvent être améliorés afin d’offrir un meilleur compromis entre la qualité d’image et la dose au sein. Cette dernière peut être réduite jusqu’à 33% sur l’un et 56% sur l’autre tout en préservant des clichés comparables par rapport au mode automatique utilisé couramment. Cependant, pour le troisième mammographe, seules les épaisseurs égales ou supérieures à 45 mm de sein comprimé peuvent également bénéficier d’une réduction de dose jusqu’à 25%. En revanche, pour les épaisseurs inférieures, la dose est déjà optimisée. Les résultats de notre étude permettront de proposer des modifications des paramètres en vue de l’amélioration du mode automatique.

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