Résumé

La grille anti-diffusante est utilisée en radiologie médicale dans le but d’améliorer le contraste et la résolution de l’image. En contrepartie, elle augmente le niveau de bruit en absorbant une partie du rayonnement et augmente ainsi la dose transmise au patient. En imagerie analogique, les techniciens en radiologie médicale étaient amenés à compenser la perte de dose au détecteur lors de l’utilisation de la grille afin de conserver un bon contraste, fonction de la densité optique du film. En imagerie numérique, cette compensation n’est plus une nécessité, car le contraste n’est plus dépendant de la dose au détecteur. Notre étude porte donc sur la possibilité de se passer de la grille en radiologie numérique, dans l’espoir de diminuer la dose aux patients tout en gardant une qualité d’image suffisante pour le diagnostic. La qualité de l’image et la détectabilité des lésions simulées de tailles et de contrastes différents ont été étudiées avec et sans grille. Des expériences sur des blocs de plexiglas de différentes épaisseurs avec le fantôme de Leeds ont montré qu’en dessous d’une épaisseur de 16 cm, la grille ne devrait pas être utilisée. En effet, elle augmente la dose à l’entrée du patient sans pour autant améliorer la qualité de l’image. Au-delà de 16cm, le bénéfice ou non de la grille se juge en fonction de l’indication de l’examen : pour des petites lésions à haut contraste, exigeant une bonne résolution, la grille sera utilisée. Par contre, lorsqu’il s’agit de mettre en évidence de grosses lésions à bas contraste, la question du bénéfice se pose à partir d’une épaisseur de 23cm. Cette étude pourrait avoir un impact dans le monde professionnel des TRM, en les rendant attentifs à leur pratique et en les sensibilisant aux fonctionnalités des systèmes numériques. Ceci pourrait avoir comme effet la réalisation d’examens de bonne qualité diagnostic, sans induire une augmentation de dose à l’entrée du patient.

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