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Abstract
Cette recherche porte sur la capacité à prendre des risques et la confiance en soi dans le cadre du développement de la créativité des élèves au deuxième cycle primaire en arts visuels. Le processus de la pensée divergente permet le foisonnement d’idées à l’inverse de la pensée convergente qui place le sujet dans une dynamique de recherche de la réponse unique. Par ailleurs, la faculté à prendre des risques est un élément favorable au développement de la créativité car celle- ci permet de sortir des sentiers battus et d’aboutir à un nouveau produit original, encore jamais vu. Oser prendre des risques demande une confiance en soi et en ses choix personnels. Mais… Plusieurs ouvrages mentionnent le fait que le développement de la créativité se voit réduit à l’école. Cette perte de créativité dès l’entrée de l’enfant à l’école est liée au contrat didactique traditionnel auquel l’élève est contraint. La pensée convergente est très sollicitée alors que la pensée divergente de l’élève est mise de côté. De plus, les traits de caractères des élèves prônés par les enseignants ne se révèlent pas toujours être les mêmes que ceux qui interviennent dans le processus créatif. Alors… La recherche consiste à modifier le contrat didactique qui règne en classe afin qu’il devienne plus propice au processus créatif. Ceci est mis en place par le changement de statut de l’enseignant et des élèves dans un atelier virtuel d’artistes-peintres. L’élève produit librement pour autant qu’il respecte les consignes de travail. Aucun modèle de réalisation n’est montré aux élèves ce qui empêche de suivre une voie unique. L’enseignant est un guide-conseiller, il ne transmet pas le savoir de manière directive. Ainsi, l’enseignant adopte le rôle d’un mécène lié à ses artistes qui sont les élèves. Les résultats montrent qu’il est difficile pour un élève de changer de statut et de processus de pensée : les élèves sont à la recherche du juste. La prise de risque n’est pas envisageable pour les élèves. En effet, ceux-ci ont peur de la note, de l’avis de l’enseignant, de tout recommencer et n’ont parfois pas d’avis personnel sur leur propre production. Les résultats montrent aussi que la confiance en soi des élèves est très fragile et instable mais aussi qu’elle dépend du regard que l’enseignant porte sur la production de l’enfant.