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Abstract
Actuellement, l’augmentation de la violence à l’école, phénomène qui contribue à accentuer la pénibilité du métier d’enseignant, alimente de nombreux débats. Ceci explique que plusieurs recherches sur les cas de violence et des émotions suscitées par cette dernière en milieu scolaire ont été effectuées ces dernières années. Un grand nombre d’études porte sur les élèves, cependant les chercheurs se sont récemment penchés sur les réactions et les comportements des enseignantes et des enseignants face à des situations conflictuelles de violence à l’école. Le but de ce mémoire est de comparer des données portant sur des étudiants en formation initiale à la HEP avec celles portant sur des enseignants en formation continue dans cette même institution. Celles-ci portent principalement sur la compréhension de différentes émotions vécues dans une situation fictive mais réaliste de violence à l’école. Les neuf émotions analysées sont la colère, la peur, la tristesse, le dégoût, la joie, le mépris, la surprise, la culpabilité et la honte. Notre étude a permis de mettre en exergue qu’il existe des différences de compréhension des émotions et de leur régulation entre les étudiants HEP et les enseignants en formation continue. Notamment en ce qui concerne la régulation intentionnelle des émotions que sont la honte, la culpabilité et la peur, émotions dommageables pour l’enseignant. En effet, un pourcentage considérable d’étudiants HEP estime ne pas pouvoir montrer ces émotions, qui pourraient les vulnérabiliser aux yeux des élèves. Concernant la régulation spontanée des émotions, nous avons pu mettre en évidence des différences sensibles entre étudiants HEP et enseignants en formation continue concernant la régulation de la surprise et de la colère.