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Abstract
Notre mémoire traite de la perception qu'ont les élèves de leur propre comportement en classe. Nous notons que ce comportement est influencé par divers facteurs : sociologiques et physiologiques notamment. Au travers de notre enquête, nous avons relevé que l'idée qu'ont certains élèves ainsi que certains enseignants du fait que les garçons sont plus turbulents que les filles n'est pas absolument exacte. Par contre, les violences d'attitude des filles et des garçons peuvent différer. Les garçons manifestent leur présence en classe par de l'agitation physique alors que les filles se distinguent plutôt par une apparence aguicheuse et séductrice. Notre enquête met en avant un constat étonnant : les filles et les garçons ont tous deux tendance à dire de manière très clair que les garçons sont plus turbulents que les filles. Par contre, lorsque nous interrogeons les élèves sur la perception de leur propre comportement, nous ne décelons aucune différence significative. Les garçons et les filles se jugent tout aussi turbulents les uns que les autres. Il y a donc une différence manifeste de perception entre les représentations directes et les représentations croisées des élèves. Ce résultat nous amène à un premier constat : la représentation des filles de ce que signifie « être turbulent » n'est apparemment pas la même que l'idée que s'en font les garçons. En ce qui concerne les enseignants, ils ont tendance à avancer que les garçons sont légèrement plus indisciplinés que les filles. Comme explications aux différences de comportement entre filles et garçons, ils avancent principalement des arguments liés à l'individu lui-même ou à son contexte d'éducation. Le caractère et l'histoire de vie de chaque élève joue un grand rôle sur sa manière de s'exprimer en classe. L'autre argumentation est d'ordre sociologique, les garçons sont éduqués de manière à favoriser l'expression kinesthésique alors que les filles privilégieront la parole au mouvement. Notre étude confirme d'autres études en ce sens que les violences d'attitude des garçons telles qu'ils les perçoivent sont liées à des troubles externalisés alors que celles des filles sont davantage en relation avec des troubles internalisés.