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Abstract
Un apprentissage nécessite l’élaboration de stratégies cognitives et métacognitives explicites et étayées, au cours de laquelle les dimensions se rapportant à la motivation, au sentiment d’efficacité personnelle et à la capacité de régulation des émotions sont déterminantes. Dans cette perspective, l’élève est considéré comme personne dotée de capacités grâce auxquelles elle peut accéder à la conscientisation de ses procédures cognitives et parvenir à les adapter aux exigences de la mise en forme des savoirs. Dépassant la conception du rattrapage scolaire consistant à “faire toujours plus de la même chose”, l’enseignement psychopédagogique cognitif et stratégique s’inscrit dans le principe fondamental de l’éducabilité cognitive, au service duquel les instruments constructiviste et de médiation sociale sont appliqués : au contact des stratégies appropriées, le potentiel cognitif de chaque élève est susceptible de se déployer. Ce type d’enseignement, développé par Pierre Vianin (2001, 2007, 20091) dans le cadre du degré primaire valaisan, met en place des approches pédagogiques spécifiques ou globales, selon que l’élève se trouve en difficulté ou véritablement en échec scolaire. A la suite de Vianin, je me suis proposé d’insérer progressivement ces méthodes de psychologie cognitive au degré secondaire dans le contexte pédagogique et institutionnel de deux établissements vaudois. Cette recherche pose l’hypothèse que les méthodes cognitives sont, de par leur plasticité, leur adéquation aux besoins cognitifs des élèves et la puissance d’identification qu’elles détiennent auprès de ceux-ci, adaptables au milieu dans lequel elles se trouvent transférées. Certaines particularités propres au contexte secondaire, ainsi que les articulations que le système peut mettre en place afin d’ouvrir à de nouvelles perspectives dans le cadre du renforcement pédagogique sont également analysées. L’enseignement psychopédagogique cognitif et stratégique : de grands mots pour de petits remèdes ? A vous d’apprécier !