Résumé

Ce travail de recherche s’inscrit dans le cadre de notre mémoire de master en enseignement pour le degré secondaire I à la HEP de Lausanne. Nous nous sommes intéressés à la thématique de l’apprentissage du vocabulaire en mouvement dans les salles de classes. En tant qu’enseignant d’éducation physique et respectivement d’Allemand et d’Anglais, nous souhaitions mettre le mouvement au profit de l’apprentissage de nos deux classes expérimentales (9VSO3 et 9VSO5/6) à l’établissement secondaire de Renens. Nous cherchions donc à savoir si les situations d’apprentissage en mouvement favorisent la motivation à apprendre du vocabulaire dans une langue étrangère. Pour ce faire nous avons planifié deux périodes d’apprentissage distinctes, toutes deux durant deux mois et demi. La première consistait à enseigner le vocabulaire de manière «traditionnelle» (peu d’activités faites en classe, copie de listes de mots, apprentissage à la maison) et la deuxième faisait référence à l’apprentissage en mouvement (tâches d’apprentissage dans lesquels les élèves doivent être physiquement actifs tout en manipulant le vocabulaire cible). Lors de ces deux moments, nous avons observés le comportement des élèves par rapport à leur implication dans la tâche d’apprentissage du vocabulaire, que ce soit en classe ou à la maison, et évalué la mise en œuvrepar l’enseignant d’une telle méthode. A l’issue des deux phases, nous avons également fait passer aux élèves un questionnaire concernant leur motivation à la tâche ainsi que sur les méthodes qu’ils privilégient pour apprendre le vocabulaire. Ainsi, autant nos observations que les remarques des élèves nous permettent d’affirmer que l’apprentissage en mouvement influence de manière positive la motivation et la dynamique d’apprentissage en classe. Cependant, plusieurs facteurs collatéraux remettent en question l’importance et la place du mouvement en tant que telle comme vecteur de motivation. En effet, faire des exercices en mouvement c’est aussi créer des tâches ludiques, compétitives et encrées dans un contexte signifiant. Au final nous pensons que c’est surtout ces trois dernières dimensions, en plus du mouvement à lui seul, qui permettent d’expliquer l’augmentation de motivation à apprendre le vocabulaire d’une langue étrangère comme l’allemand et l’anglais.

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