Résumé

Le présent travail de mémoire représente l’aboutissement de près d’une année de recherches et de rédaction, menées conjointement à l’exercice concret du métier d’enseignant. Interrogé par les situations d’élèves rencontrés, persécutés au sein de leurs groupes, ainsi que par mon propre parcours d’enfant bouc émissaire, j’ai choisi d’entrer dans le sujet de recherche par le biais de mon récit de vie, persuadé que la dynamique du mobbing n’est pas une fatalité et qu’elle est compréhensible malgré la particularité de chaque cas. J’ai formulé l’hypothèse que, quels que soient les masques qu’il porte, ce phénomène a des pierres angulaires systématiquement identifiables. Mon hypothèse est assortie du postulat que tout ce qui peut être compris peut être, au besoin, mieux combattu. Les auteurs de la littérature consultée convergent vers des idées fortes et similaires. Rejetant le déterminisme comme la passivité ou l’abdication des enseignants, ils invitent à l’action réfléchie, à l’empathie et à la mise au travail de tous les acteurs des dynamiques de mobbing. Ils replacent dans les mains des détenteurs de l’autorité la responsabilité du cadre dans lequel les élèves sont amenés à cohabiter. Ce travail incombe non seulement au groupe professionnel entourant les élèves, avec ses différents corps de métiers, mais également aux parents de l’enfant victime des violences de ses camarades et, dans une certaine mesure, à l’enfant lui-même. Alors s’engagent les tâches ardues mais néanmoins nécessaires d’analyse de situation, et, avec le groupe concerné, de remédiation. Notamment, les auteurs arrivent au consensus qui veut que l’initiation d’un dialogue entre les acteurs d’une situation de mobbing et la sensibilisation aux problèmes que posent la violence et la persécution sont des voies préférables à la répression ou la culpabilisation publique des bourreaux. En effet, ces derniers sont à accepter dans la problématique comme, eux aussi, des enfants en besoin.

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