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Abstract
Le tabagisme chez les jeunes est une problématique à laquelle nous ne pouvons pas rester indifférents. En effet, la consommation de cigarettes a de nombreux effets négatifs connus sur la santé et engendre une dépendance facilitée en cas de tabagisme précoce. En plus de cette vulnérabilité physiologique à la dépendance, l’adolescence est une période caractérisée par une recherche des limites en adoptant des comportements à risque et un besoin d’appartenance à un groupe. Ces caractéristiques de l’adolescence rendent ainsi les jeunes particulièrement vulnérables au tabagisme. Parmi les éléments qui vont pousser un jeune à consommer des cigarettes, les représentations que ce dernier a du tabac sont importantes. Ces représentations dépendent des connaissances scientifiques (pensée informative) et des points de vue élaborés et partagés socialement (pensée représentative). Ces représentations vont influencer les attitudes des adolescents envers la cigarette. Notre travail de recherche a pour but d’étudier l’impact sur les représentations que les élèves de 9e et 11e année ont de la consommation de la cigarette d’une séquence enseignée dans un cours de sciences. Cette séquence a été combinée ou non à un débat afin de comparer l’effet de ces deux modes d’intervention. Il s’agit également de savoir si un enseignant peut avoir un rôle significatif dans la prévention du tabagisme chez les élèves. Les résultats obtenus lors de notre recherche montrent que l’enseignant peut enrichir les connaissances concernant la cigarette et ses effets chez ses élèves. Cependant, la séquence d’enseignement, accompagnée ou non d’un débat, ne fait évoluer ni la pensée représentative, ni les attitudes des élèves face à la cigarette. Par conséquent, l’enseignant a un rôle limité dans la prévention du tabagisme, celle-ci devant être prioritairement prise en charge par des spécialistes.