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Abstract

De nos jours, l’exercice de l’autorité est devenu une préoccupation majeure dans le métier de l’enseignant. Ce constat est visible à travers le développement de formations professionnelles à l’initiative de l’institution, le nombre de travaux de recherche sur cette thématique, et également à travers l’actualité qui en fait un sujet de premier plan lorsqu’il s’agit de traiter du thème de l’éducation. L’enseignant fraichement diplômé est souvent confronté au décalage entre ce qu’il voulait qu’il se passe et ce qu’il se passe réellement dans la classe. Ce mémoire se veut être un prolongement autour de cette thématique. Il se fixe comme objectif de proposer un angle novateur sur cette thématique ou du moins peu traité par la recherche : aborder le thème de l’autorité du point de vue des élèves, des diverses représentations qu’ils ont face à cette notion et des pratiques qui en découlent. C’est au moyen d’entretiens réalisés auprès d’élèves de la voie prégymnasiale, dans la fin de leur première année d’études secondaires dans la région lausannoise que l’analyse se porte. Ce questionnement a pour but de découvrir si la perception des élèves peut donner des indications sur l’efficacité ou non de certaines pratiques enseignantes et s’il existe des pistes d’action pour développer ou simplement réfléchir notre autorité. L’analyse effectuée tend à montrer que l’autorité doit se construire de concert avec les élèves, donc en situation de classe. L’enseignant reste le garant du respect des règles, mais il peut, grâce à cet outil, en permettre l’appropriation par les élèves. Une fois présenté, un dispositif d’utilisation de l’outil doit être mis en application et tenu tout au long de l’année, de façon non-négociable et les élèves se doivent d’en tenir compte. La sanction ne doit être de loin pas abolie car elle permet la tenue du cadre et le maintien d’un climat de confiance dans la classe. Dans cette situation, non seulement l’élève est acteur mais il est également responsable et solidaire de la bonne tenue des règles et doit répondre de ses manquements auprès de ses camarades et de l’enseignant. Meirieu souligne qu’il est question d’« investir son autorité en créant des « projets » ». On peut comprendre et appliquer sa pensée par une mise en place faisant appel à la participation du groupe-classe pour ce projet commun : établir des règles de vie.

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