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Abstract

Contexte : la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est une maladie chronique visuelle irréversible très fréquente chez les personnes âgées. Il s’agit d’une atteinte de la vision centrale, qui limite de nombreuses activités. Les services de réadaptation pour personnes malvoyants et aveugles ont pour but d’aider les personnes touchées à relever les nombreux défis de la vie quotidienne auxquels elles sont confrontées. Cela est notamment possible par la mise en place d’adaptations diverses (loupes, écrans de lecture, etc.). Néanmoins, il arrive que ces dernières ne soient pas acceptées ou utilisées par les personnes atteintes de DMLA. L’hypothèse de base était que l’acceptation du handicap influence l’adoption d’adaptations. But : cette étude vise à décrire le vécu qui intervient dans l’adoption (acceptation/acquisition et utilisation) d’adaptations pour ces personnes, surtout en lien avec leur acceptation du handicap. De plus, cela pourrait aider les professionnels des services de réadaptation à proposer les adaptations au moment opportun, afin de faciliter leur adoption. Méthode : pour cela une étude qualitative avec un design de recherche descriptive a été réalisée. Des entretiens semi-structurés ont permis d’interroger cinq participants atteints de DMLA, sélectionnés selon la méthode d’échantillonnage par choix raisonné. Résultats : en plus du processus d’acceptation de la maladie, de nombreux processus ont pu être mis en évidence, comme celui d’altération des activités ou celui d’adoption des adaptations. La perte d’activités influence négativement l’acceptation du handicap. De ce fait, les adaptations, qui permettent le maintien d’activités, soutiennent cette acceptation. Étant donné que les services de réadaptation amènent des adaptations, ils favorisent indirectement l’acceptation du handicap. Il faut néanmoins avoir évolué dans le processus d’acceptation pour avoir recours à un service de réadaptation. Cela signifie que les processus d’adoption des adaptations et celui d’acceptation du handicap s’interinfluencent. Conclusion : les professionnels doivent être conscients de ces nombreux processus et de la façon dont ils peuvent s’interinfluencer, afin de proposer des interventions qui soutiennent le client dans l’adoption d’adaptations et dans son acceptation du handicap. [Résumé des auteures]

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